Leader symbolique après deux journées mais leader tout de même, Lille n'a pas tardé à évacuer son fracassant succès de dimanche face au voisin lensois (4-0) pour se projeter dans le déplacement de samedi, au Parc des Princes. Jusqu'à jeudi, Claude Puel devra le préparer sans huit de ses internationaux A ou Espoirs. Acimovic, Cabaye, Fauvergue, Gygax, Keita, Makoun, Sylva et Youla sont partis disputer des rencontres amicales. Pas trop loin, heureusement. «Il faut s'adapter et ce n'est jamais facile à gérer, explique l'entraîneur lillois. En ce moment, avec des matchs tous les trois jours, il n'y a pas de possibilités de travailler, de récupérer.»
L'ancien technicien monégasque était présent, le week-end dernier, au stade Nungesser, afin de superviser un Paris-SG tenu en échec par le promu valenciennois (0-0). Il en a retenu que la formation francilienne cherchait «sa meilleure formule au niveau tactique». «Paris a changé à l'intersaison et travaille actuellement au niveau collectif, de son système de jeu» constate-t-il. Paradoxalement, au regard de l'entame de saison mièvre réalisée par les Parisiens, la rencontre de samedi constituera, pour les Dogues, un test. Parce qu'ils sont repartis par deux fois frustrés, la saison dernière, de la porte de Saint-Cloud : 1-2 en L1 et en Coupe de France, en ouvrant à chaque fois la marque.
«J'ai vu que nous avions gagné dimanche parce que Lens jouait moins bien...»
«Le pire avait été le match de coupe, commente Mathieu Bodmer. On avait dominé puis Pauleta avait inscrit un superbe but. C'est toujours pareil. Maintenant, on sait comment ça se passe au Parc, notamment avec le public. Si Paris a du mal, si nous arrivons à les mettre en difficulté, ça peut aller vite et gronder. A nous de les faire douter et, pourquoi pas, d'ouvrir la marque.» «Cela fait plusieurs saisons que nous faisons de bons matchs là-bas, poursuit Claude Puel. Nous prenons l'ascendant, nous nous créons des situations favorables et, sur le peu d'occasions qu'il a, Paris arrive à remonter et à gagner. C'est un gros challenge à jouer.»
Reste qu'à la vue des sorties actuelles du LOSC et du PSG, une impression prédomine : celle que les deux clubs ne jouent plus dans la même cour. Côté nordiste, le manque de reconnaissance de son environnement agace légèrement alors que le PSG continuer de défrayer la chronique à tous les niveaux, sauf, justement, au plus haut niveau sportif. Mathieu Bodmer : «C'est toujours comme ça. J'ai vu que nous avions gagné dimanche parce que Lens jouait moins bien. Le club a un déficit au niveau médiatique, mais on ne va pas s'en plaindre car, d'un autre côté, on travaille tranquillement. Et que l'on ne dise pas que nous ne sommes pas une équipe offensive. Cela fait deux saisons que nous terminons deuxième meilleure attaque. Si les gens se réveillent maintenant, tant pis !»
Sujet: Déjà la tête au Parc