Saint-Etienne a perdu davantage que trois points au Vélodrome. Se sentant floué toute la partie par l’arbitrage, les Verts ont encaissé deux buts à dix sur une histoire de maillot et perdu Loïc Perrin pour toute la fin de saison. Un cauchemar.
Saint-Etienne aura bien du mal à digérer cette défaite au Vélodrome (2-0). Perdre face à l’OM sur sa pelouse n’a certes rien de déshonorant, mais c’est surtout la manière dont s’est dessinée cette défaite qui restera longtemps en travers de la gorge des Verts. A la sortie des vestiaires marseillais, Julien Sablé n’y allait d’ailleurs pas de main morte. Lui qui ne s’exprime généralement de façon véhémente que sur le terrain. « Marseille a joué à treize. Je ne mâche pas mes mots : l’arbitre nous a « enflés » tout le match. Il y a vraiment un malaise, c’est honteux. Quand on nous manque de respect, c’est difficile de garder son calme. »
Le capitaine stéphanois n’était pas le seul à penser de la sorte dimanche soir du côté des Verts. Plus mesuré dans ses propos néanmoins, Elie Baup avait lui aussi conscience d’avoir vécu un match cauchemar. « C’est une sale soirée » Une phrase pleine de sens qui résumait bien tous les malheurs connus par l’ASSE au Vélodrome. Le calvaire de Saint-Etienne aura essentiellement duré six minutes en fait. Tout commence à la 14eme minute lorsqu’une charge sévère de Civelli sur L.Perrin (Baup parle d’un « attentat ») laisse le milieu de terrain stéphanois de longues minutes au sol. Baup sait qu’il va devoir procéder à un changement et demande à F.Diawara se préparer à entrer en jeu. Mais alors qu’elle aurait habituellement pris une poignée de secondes, la situation s’éternise.
Impossible pour le Malien de remettre la main sur son maillot. Pendant ce temps, sur la pelouse l’OM obtient un coup-franc. Le mur saute et la frappe tendue de Pagis termine au fond (17eme). En coulisses, le staff stéphanois accélère le mouvement pour enfin retrouver le maillot de F.Diawara. Les Verts sont toujours à dix et ce même Pagis enfonce le clou de la tête (19eme). A 2-0 pour l’OM, le remplaçant de L.Perrin entre enfin. C’est trop tard : le score est scellé et l’ASSE ne reviendra jamais. Loïc Perrin, lui, ne sait même pas s’il rejouera cette saison. Deux buts encaissés en infériorité numérique, Civelli pas expulsé au grand dam des Stéphanois, l’une des révélations du Championnat out pour de longs mois. Cela faisait beaucoup pour une seule et même équipe. A Marseille, Saint-Etienne a subi bien plus qu’une défaite.