Le Progrès - Lundi 11 septembre 106
Dernière mise à jour : lundi 11 septembre 2006
Prison avec sursis pour trois supporters de l'ASSE
Ils étaient rejugés, devant la cour d'appel de Lyon, pour avoir pris à partie des supporters lillois à Geoffroy-Guichard, en octobre 2005. L'un d'eux écope de deux ans d'interdiction de stade.
La cour d'appel a rendu son arrêt jeudi (1) et s'est montrée plus sévère que le tribunal correctionnel de Saint-Étienne dans cette affaire où quatre supporters de l'ASSE, âgés de 19 à 31 ans, étaient poursuivis. Tous n'étaient pas impliqués au même niveau et, au final, un prévenu a été condamné pour des « violences volontaires avec préméditation à l'extérieur d'une enceinte sportive » : David, 31 ans, qui a écopé d'une peine de huit mois de prison avec sursis, peine assortie d'une interdiction de stade pendant deux ans. Il avait été condamné en première instance à un mois de prison avec sursis et un an d'interdiction de stade. Il a été relaxé pour le vol. Comme en première instance, l'un des quatre hommes a été purement et simplement relaxé. Quant aux deux autres coprévenus, Sébastien, 20 ans, a été condamné à huit mois de prison avec sursis (pour recel de vol) et relaxé pour le surplus (violences). Yohan, 25 ans, a écopé de la même peine (pour tentative de vol) et a été relaxé pour le surplus. En première instance, ils avaient été condamnés à une peine de travail d'intérêt général. C'est le parquet de Saint-Étienne qui avait interjeté appel de la décision du tribunal en octobre 2005.
Le rappel des faits
Il était reproché à ces garçons des violences à l'encontre de supporters lillois venus assister au match ASSE/Lille de Coupe de la ligue à Geoffroy-Guichard, ainsi que le vol d'un sac contenant banderoles, bâches et fanions, le 25 octobre 2005. Ces supporters lillois n'étaient pas des « Ultras », mais des amateurs de foot qui avaient pris quelques jours de congés pour voir leurs « Ch'tis » à Saint-Étienne puis à Marseille. Alors qu'ils se trouvaient dans leur minibus, à l'entrée de Geoffroy-Guichard, ils avaient vu surgir une petite dizaine d'individus. Le chauffeur avait été insulté, molesté, un sac avait été dérobé et tout le monde avait eu très peur. Le principal mis en cause, accusé de violences contre le chauffeur, avait expliqué à la barre que « l'émotion l'avait fait déraper » et s'était « excusé ». Il avait cru reconnaître parmi les Lillois certains Ultras qui avaient perturbé, lors d'un autre ASSE/Lille, une minute de silence organisée en l'honneur d'un responsable du groupe des Magic Fans récemment décédé.
Ce jour-là, la veuve et son enfant étaient au stade. Un irrespect jamais digéré par certains Stéphanois.
A.C.