L’Olympique Lyonnais a remporté samedi son cinquième titre consécutif de champion de France. Un record historique qui récompense une nouvelle grande saison malgré la double élimination de la Coupe de France et de la Ligue des Champions.
Cinq titres de champions consécutifs. L’exploit n’est pas seulement énorme. Il est tout simplement historique. Et en coiffant samedi soir une cinquième couronne nationale de rang, l’Olympique Lyonnais est entré par la grande porte au Panthéon du football français. Dépassant le mythique Saint-Étienne des années 70 et le spectaculaire Marseille des années 90. Jamais aucune formation n’avait autant dominé le football hexagonal. Et compte tenu de l’avance actuelle de l’OL sur ses adversaires, on se dit que cette supériorité sans partage pourrait bien se prolonger encore quelques années.
Alors bien sûr, il y aura toujours des sceptiques, des entraîneurs de comptoirs ou des râleurs partisans. Tous rappelleront que cet Olympique Lyonnais, taillé pour la compétition et la gagne, a échoué dans deux de ses objectifs majeurs. Eliminé en quarts de finale de la Ligue des Champions et de la Coupe de France en l’espace d’une semaine. Jean-Michel Aulas rêvait d’un sacre européen le 17 mai sur la pelouse du Stade de France. Il devra se contenter d’un règne national. Mais banaliser cette performance serait déplacé. Et surtout irrespectueux pour le travail accompli cette saison et les années précédentes par Gérard Houllier, Paul Le Guen ou Jacques Santini. Sans oublier un JMA qui peut pleinement savourer sa réussite.
Et maintenant ? Quel avenir pour cet OL conquérant ? A court terme, il y aura une belle fête. D’abord sur la pelouse du Parc des Princes avec les 2 500 supporters qui auront effectué le déplacement à Paris. Puis à Gerland le 30 avril à l’occasion du grand derby face à Saint-Étienne. Mais c’est surtout dans les deux prochains mois qu’une nouvelle page lyonnaise s’écriera. Jean-Michel Aulas pourra-t-il conserver, comme le lui a demandé Juninho dans les travées de Giuseppe-Meazza, l’intégralité de l’effectif pour s’attaquer de nouveau à cette Ligue de Champions ? Ou devra-t-il remplacer des joueurs convoités par quelques grands clubs européens et qui s’en iront relever de nouveaux défis ? La réflexion a sans doute déjà commencé. Même si pour le moment, l’heure est à la fête. Rien qu’à la fête. Et la place Bellecour peut de nouveau s’enflammer…