Juninho a les clés
Ce soir à San Siro, l'Olympique Lyonnais joue sa qualification pour les demi-finales de la Ligue des champions. La formation de Gérard Houllier, après son nul enregistré à l'aller (0-0) sera privée de Tiago mais récupère Juninho. Suspendu lors de la première manche à Gerland, le Brésilien devrait éclairer le jeu des champions de France en plus de représenter un danger permanent sur les coups de pieds arrêtés. Autant de qualités qui annoncent Juninho, comme le joueur déterminant de ce quart de finale retour.
Lyon compte sur lui. Sans vouloir abuser d'une Juninho-dépendance qui peut à l'extrême s'avérer préjudiciable, l'OL se réjouit de tout son coeur de la présence du Brésilien, mardi, sur la pelouse de Giuseppe Meazza. Suspendu lors du quart de finale aller, Juninho jouera un rôle capital pour aider l'OL à disputer les demi-finales de la plus prestigieuse des coupes d'Europe, pour la première fois de son histoire.
Considérablement gênés, pour ne pas dire étouffés, par les Milanais durant les 20 première minutes à Gerland il y a moins d'une semaine, les hommes de Gérard Houllier savent en effet qu'avec le Brésilien, la fluidité de leur jeu en sera améliorée.
Tiago va manquer
Et voilà une donnée qui pourra éviter aux Lyonnais de souffrir. Dans un contexte défavorable pour les protégés de Jean-Michel Aulas, les Italiens chercheront certainement à mettre la défense adverse sous pression dès les premières minutes de la partie, la qualité de conservation de la balle de Juninho, sa capacité à accélérer et sa précision de passe, seront autant d'atouts aux champions de France pour ne pas trop subir.
Surtout que Tiago, indispensable par sa débordante activité dans l'entre-jeu, ne sera pas du voyage. "C'est un joueur très complémentaire pour moi. Comme Essien avant", redoute Juninho dans les colonnes de L'Equipe à la veille de la rencontre.
La pression sur ses épaules risque donc de lui peser un peu plus. Ce statut de leader, de Messie pour la plupart des supporters des Gones, l'ancien joueur du Vasco de Gama l'assume pleinement: "Ma présence soulage certains équipiers, ils savent que le jeu passera par moi.. Si ça pousse les autres vers le haut tant mieux... Mais sans moi à l'aller, Lyon a fait une bonne seconde période". L'autre atout que représente Juninho est évidemment son exceptionnel coup de patte pour frapper les coup francs. Les défenseurs milanais auront donc tendance à marcher sur des œufs lorsque le Brésilien s'approchera des trente mètres.
Le Bayern n'a pas oublié
Mais son seul retour ne suffira pas, mardi soir, à rendre irrésistible un OL qui se trouve dans la quasi-obligation de marquer. Si les quadruples champions de France vont mettre à profit les erreurs du match aller, comme le fait d'avoir un peu trop regarder leurs adversaires jouer, ils devront tromper Dida. "Ce sera très difficile mais nous aurons des occasions", estime Juninho.
Lyon, dans ce domaine, se montre relativement confiant avec là-aussi des chiffres à son avantage: depuis deux ans (le quart de finale de la C1 disputé à Porto le 23 mars 2004-0-2, ndlr), les Gones ont toujours marqué à l'extérieur dans la compétition. Et cette saison, seul Geoffroy-Guichard n'a pas vu de but lyonnais (0-0, le 11 décembre 2005), sur 22 rencontres jouées par l'OL en dehors du stade Gerland.
Autant de données qui laissaient Carlo Ancelotti de marbre, lors du traditionnel point-presse d'avant-match: "Nous sommes habitués à jouer ce genre de rencontre. Oui, nous devons l'emporter. Notre objectif est également de gagner cette Ligue des champions"
Bien que son équipe ait chuté à Lecce samedi soir pour le compte de la 32e de journée de Serie A, l'entraîneur des Rossoneri juge ce résultat presque anecdotique: "C'était le championnat et nous présenterons un visage bien différent car c'est un match de Champions League". Et le technicien italien de se souvenir que le Bayern Munich avait encaissé un sévère 4-1 en huitièmes de finale retour...