Même si mathématiquement Rennes peut encore espérer passer Bordeaux sur le fil, les Bordelais savent que la deuxième place ne peut plus leur échapper. Seul un improbable concours de circonstances pourrait les en priver. Impensable.
Ulrich Ramé a beau rester prudent, rien ne devrait plus empêcher désormais Bordeaux de terminer deuxième. Au micro de Canal Plus, le gardien des Girondins gardait dimanche toute la mesure qui s’impose dans ce genre de situation. « Tant que mathématiquement rien n’est fait, je ne m’avance pas », a sagement confié Ramé à la sortie du match nul face au Mans. Quelque part, l’ancien portier des Bleus a raison car les Bordelais ne sont effectivement pas encore assurés mathématiquement de disputer la Ligue des Champions sans passer par le tour préliminaire. Mais pour que Ricardo et ses hommes passent à côté de ce billet direct, il faudrait un accident. Ni plus ni moins.
En résumé, seules deux défaites à Nantes puis contre l’OM associées à trois très larges victoires de Rennes pourraient priver Bordeaux de la place de dauphin. On entend souvent dire qu’en football tout est possible. Mais de là à ce que les Girondins – neuf longueurs et 18 buts d’avance au goal-average sur les Rennais – soient battus sur le fil par la seule équipe encore apte à réussir mathématiquement cet exploit (NDLR : Lille et Lens sont hors course)… Il ne faut d’ailleurs pas s’y tromper : pour tout le monde, du côté du Haillan comme de Chaban-Delmas, la Ligue des Champions est déjà en poche. Et ce même si la plupart des joueurs, à l’instar de Ramé précédemment, continue de se voiler la face devant les médias.
En attestent ainsi les dernières déclarations de Marc Planus. Comme son capitaine, le défenseur central bordelais continue de se montrer mesuré. Même après ce point du soulagement. « On fêtera ça, on savourera quand mathématiquement ça sera fait, par respect pour tout le monde, pour les adversaires. C'est dommage, on aurait voulu offrir ça à nos supporters car ils sont venus nombreux », regrettait ainsi celui qui pourrait bien voir ailleurs dès la saison prochaine. Mais en attendant de penser aux traditionnels mouvements de l’intersaison, Ricardo et son staff entendent d’abord finir le championnat du mieux possible. Sachant que pour le Brésilien également la deuxième place appartient déjà au passé. « Maintenant, on a le temps pour préparer la saison prochaine. Avec 70 points, on pourra dire qu'on est un très bon deuxième. »