Blessé à la cuisse gauche face à Lyon dimanche soir, Pedro Pauleta ne semblait pas en mesure de tenir sa place à Nantes quatre jours plus tard. Mais le forfait quasi annoncé du Portugais n’a finalement pas eu lieu. Et l’Aigle des Açores a envoyé le PSG au Stade de France.
« Un grand attaquant » pour Emerse Faé. « Le talent individuel », rajoute Mauro Cetto. « Le meilleur buteur » rappelle Loïc Guillon. « Un niveau Coupe du Monde », dixit Franck Signorino. « Un but de Playstation », conclut Serge Le Dizet. En quelques phrases, les joueurs nantais ont résumé la cause de leur frustration à l’issue d’une demi-finale de Coupe de France perdue. Et un seul nom a résonné dans les travées de la Beaujoire : Pedro Miguel Pauleta. L’attaquant portugais du PSG a été le grand bonhomme de la soirée, auteur d’une passe décisive et d’un but somptueux pour envoyer son équipe au Stade de France, le 29 avril prochain. Et dire qu’il ne devait même pas être de la partie…
Blessé dimanche soir face à Lyon, le Portugais a affolé depuis le staff médical parisien. Diagnostic à l’issue de la défaite au Parc des Princes face aux champions de France : une contracture à la cuisse gauche. Début de semaine plutôt morose du coup au Camp des Loges avec le forfait quasi-certain du meilleur buteur du championnat. Mais mercredi, première petite surprise : Pauleta fait bien partie du groupe qui se rend à Nantes. « En tant que capitaine, il va nous accompagner, explique alors Guy Lacombe. Pour soutenir le groupe. » La vraie surprise interviendra finalement jeudi soir, un peu moins d’une heure avant le coup d’envoi de la demi-finale. Pauleta, après un ultime essai, est déclaré apte pour le service. Et son nom est couché sur la feuille de match.
Coup de bluff de Guy Lacombe ? Partie d’intox avec la complicité du joueur ? Les deux hommes s’en défendent. « Moi, je n'ai jamais annoncé mon forfait, rappelle le Portugais. J'ai passé trois jours aux soins avec des séances de kiné. » Un discours qui résonne à l’identique dans la bouche de son entraîneur. « Ce n'est pas de l'intox, affirme le coach parisien. Remarquez bien mes déclarations : je n'ai jamais dit qu'il était forfait. J'ai juste dit qu'il nous accompagnait. Au début, il n'y avait qu'un petit espoir pour que Pauleta joue. Le staff médical a fait du bon boulot. Et quand on a su que Pauleta pouvait jouer, nos chances sont passées de 10 à 20%. » On serait tenté de dire un peu plus tant le Portugais réalise une grande saison. Et aucun Nantais ne dira le contraire...