L'Equipe de jeudi révèle la mise en examen de Laurent Perpère, ancien président du Paris-Saint-Germain (1998-2003), dans le cadre de l'enquête sur les transferts douteux menés par le club de la capitale entre 1998 et 2005. Il a reçu la nouvelle mardi matin, pour «travail dissimulé et usage de faux». L'ancien président parisien est exclusivement visé pour le volet "Nike" de l'affaire. Il concerne les compléments de rémunération qu'aurait versé l'équipementier aux joueurs pour diminuer les charges sociales du club et les impôts des joueurs et des amendes fictives que le PSG aurait versé à Nike en compensation.
Toujours dans L'Equipe, l'avocat de Laurent Perpère nie la réalité des infractions et décrit un système d'accords passés entre la marque américaine et les joueurs à titre individuel, dans le cadre de contrats d'image légaux. «Le PSG a accepté de signer (un) avenant (à son contrat avec Nike), il y a vu une opportunité de proposer aux joueurs qui n'étaient pas liés à un autre équipementier pour les chaussures de percevoir, outre le salaire que son budget lui permettait de leur accorder, une rémunération complémentaire au titre d'un contrat individuel d'image conclu avec Nike, explique Pierre Cornut-Gentille. Il suffit de lire les contrats individuels passés entre Nike et les joueurs et de constater avec quel soin sourcilleux Nike s'assurait de (leur) bonne exécution.»
La mise en examen de Laurent Perpère succède à celle de Francis Graille, qui avait pris la présidence à sa place en mai 2003, avant de céder son fauteuil en juin 2005. Il y a trois semaines, L'Equipe magazine avait révélé le contenu d'une enuqête qui semble mettre à jour un système de surcommissions, de surévaluation de transferts et autres manipulations comptables qui n'aurait pas grande chose à envier aux transferts suspects de l'OM entre 1997 et 1999, examinés par la justice le mois dernier, et qui ont donné lieu à des réquisitions sévères. Trois dirigeants de Nike et l'ancien directeur financier du Paris-SG, Pierre Frelot, avaient déjà été mis en examen dans ce dossier.