Malouda : "On doit forcer notre destin"
Florent, ce petit intermède au poste de latéral gauche s’est finalement plutôt bien passé ?
Oui cela s'est bien passé même si on a eu chaud puisque l’égalisation n’est intervenue que dans les arrêts de jeu.
Concernant mon match au poste d’arrière latéral, j’ai essayé de ne pas me poser trop de questions. Je me suis essentiellement concentré sur mon travail défensif. C’est dans le but de réaliser un match rigoureux défensivement que je ne suis pas trop monté. Pour résumer, je n’ai pas fait « du Roberto Carlos ».
Le coach ne m’avait pas intimé l’ordre de rester derrière mais je me retenais un peu car lorsqu’on commence à monter, on est souvent aspiré par l’aspect offensif. Je voulais donc surtout respecter l’équilibre de l’équipe et cela passait par une concentration de tous les instants sur mon rôle défensif.
Pour compliquer ma tâche, j’avais en face de moi Pierre-Alain Frau qui était plein de jus.
Vous avez retrouvé Eric Abidal à l’entraînement. Vous devez avoir hâte qu’il revienne ?
Oui. Il vient de réaliser une bonne rentrée en CFA mais ne doit surtout pas prendre le moindre risque. J’ai déjà connu une longue absence et je sais très bien que lorsqu’on revient, il faut faire très attention et ne pas brûler les étapes afin de ne pas rechuter. Il doit prendre son temps car il a été absent longtemps.
Après 3 matchs nuls d’affilée, la victoire face à Nantes semble indispensable.
En effet. Ces 3 résultats nuls nous ont vraiment ralenti au niveau comptable. On avait auparavant un rythme qui était intense donc forcément lorsqu’on fait trois matchs nuls d’affilée, on ne peut pas s’en satisfaire. On doit désormais reprendre notre marche en avant et engranger les points.
Avec Bordeaux et Lens on a eu affaire à de très fortes équipes qui nous ont imposé de gros défis physiques. On a eu du mal à trouver la solution. Ces deux équipes nous ont livré deux matchs très physiques avec beaucoup de duels et d’engagement. Par la suite, il nous a peut-être manqué un peu de lucidité pour les déstabiliser. C’est toujours très difficile de faire la différence lorsque les blocs sont si regroupés. En première partie de saison, on parvenait à débloquer la situation sur les coups de pied arrêtés mais désormais c’est beaucoup plus compliqué parce qu'ils sont tous très regroupés et très concentrés sur chaque phase arrêtée.
Le match contre Nantes arrive au bon moment. Je pense qu’on va recommencer à gagner. Il nous faut profiter de ces deux réceptions d’affilée (Nantes puis Rennes) pour nous relancer.
« L’objectif est de passer … par la porte ou par la fenêtre»
Ce ralentissement comptable peut- il être la conséquence des nombreuses blessures qui auraient chamboulé l’équipe en lui faisant perdre ses automatismes ?
Je ne crois pas. C’est vrai que le secteur défensif a été décimé par les blessures mais offensivement, l’équipe n’a pas trop changé. De plus, toutes les équipes sont touchées par les absences. C’est bien sûr un paramètre à prendre en compte mais ça ne doit pas devenir une excuse. On a toujours parlé de la force de ce groupe et ce n’est pas parce qu’on est un peu ralentis au niveau comptable qu’on va tout remettre en cause. On doit se bouger et forcer notre destin pour aller chercher les points. L’essentiel est de gagner. Vous verrez qu’après, tout va s’enchaîner de manière positive. On dispose toujours une grande confiance en nous.
Il ne faut pas oublier que lors de la phase aller du championnat, on avait parfois éprouvé des difficultés lors de certains matchs que nous avions gagnés. A Nantes par exemple, on avait remporté la victoire contre le cours du jeu. Contre Strasbourg ou Nancy, on avait également eu du mal mais on avait gardé notre calme et notre lucidité. Cela nous avait permis de forcer le verrou. Désormais, il faut se mettre en tête qu’on va retrouver des équipes qui seront organisées dans le but de nous mettre en difficulté. L’important est de gagner quelle que soit la manière.
Nantes précède un rendez-vous décisif contre le PSV. Pensez-vous déjà au match de Champions League ?
Non. On prend les matchs les uns après les autres.
Pour bien préparer le PSV, il est très, très, important de gagner contre Nantes. Cela nous ferait du bien et nous permettrait d’emmagasiner de la confiance.
On va donc faire abstraction de la rencontre à venir contre le PSV et essayer de retrouver notre efficacité offensive tout en conservant notre solidité défensive.
Que représente le match contre le PSV ?
Il s’agit du tournant de la saison à la fois parce que c'est le PSV mais également parce que la ligue des champions fait partie de nos objectifs prioritaires. Le championnat demeure notre principal objectif mais la ligue des champions constitue une vitrine. Au regard de notre première phase, il faut capitaliser et passer ce tour pour pouvoir prétendre aller au stade de France. On va jouer face à un gros adversaire mais on se retrouvera surtout face à nous même. On ne doit pas oublier que l’objectif est de passer…par la porte ou par la fenêtre. Il faut oublier que c’est le PSV et se dire que ce n’est qu’un tour à passer.
[SIZE="4"]Lyon retrouve le psv[/SIZE]
LES REACTIONS APRES LE TIRAGE
Gérard Houllier (entraîneur de Lyon)
On ne sait jamais si c'est un bon tirage au moment où les boules sortent. C'est un tirage excitant, intéressant et c'est une bonne occasion d'évacuer un sentiment d'injustice né du quart de finale disputé en avril dernier contre ce même PSV Eindhoven et qui n'a pas encore été évacué, comme de prouver les progrès du club à tous les niveaux. Ceci peut-être une source de motivation supplémentaire. Je souhaitais éviter Chelsea ou le Bayern. Je suis d'accord avec Juninho pour estimer qu'il n'aurait pas été souhaitable non plus de tomber sur le Werder qui aurait été supermotivé après les deux défaites concédées la saison dernière en 8eme de finale contre l'OL (NDLR: 3-0, 7-2). Je considère toutefois que le PSV est l'adversaire le plus difficile contre lequel nous pouvions jouer derrière Chelsea et le Bayern Munich. Eindhoven demeure une excellente équipe bien qu'elle ait perdu des joueurs à l'intersaison estivale. Nous avons joué contre elle lors de la Coupe de la Paix, en juillet, en Corée du sud. C'était une rencontre de préparation qui ne peut servir de référence. En conclusion, l'OL doit être un adversaire tout autant craint que Chelsea.
Jean-Michel Aulas (président de Lyon)
Je ne sais pas si c'est le tirage rêvé. Il faut rester extrêmement humble. Hier (jeudi), j'ai passé un coup de fil à Gérard Houllier: il m'avait dit qu'il voulait tomber sur l'Ajax ou le PSV parce qu'il avait la volonté de faire différemment de ses prédécesseurs (Lyon a échoué en quarts de finale en 2005 aux tirs au but contre le PSV et deux défaites en poule en 2002-2003 contre l'Ajax). Ce sera l'occasion de montrer qu'on n'avait vraiment pas eu de chance contre le PSV la saison passée. De nombreux joueurs sont partis mais il leur reste Cocu. J'espère qu'on se qualifiera aux tirs au but, cela permettrait d'oublier le scénario de l'an dernier.
Guus Hiddink (entraîneur du PSV Eindhoven)
J'aurais vraiment apprécié de ne pas rencontrer cette équipe (Lyon). Nous avions émis le voeux de nous mesurer au tenant du titre, Liverpool. C'est manqué... L'Olympique lyonnais est une très bonne équipe et les deux matchs à venir s'annoncent plein de suspense. La première rencontre est programmée à Eindhoven. C'est incontestablement un inconvénient. L'an passé (en quart de finale) nous avions magnifiquement profité de l'avantage de recevoir lors du match retour. Cette fois, il nous faudra prendre nos distances dès la match aller.
Rob Westerhof (président du PSV Eindhoven)
C'est un tirage très difficile pour nous, Lyon était en bas de notre liste d'adversaires souhaités. Cette année, à ce que j'ai vu à la télévision, ils sont encore meilleurs que la saison dernière. Ils ont une défense de fer et marquent plus de buts. De notre côté, cinq ou six joueurs sont partis par rapport à la saison dernière mais les nouveaux sont en train de s'adapter. Nous sommes sur une phase ascendante et, en février prochain, nous serons au même niveau qu'en février dernier.
Sur un air de revanche...
16/12/2005 Par AXEL CAPRON
De Sports.fr
Le tirage au sort des 8e de finale de la Ligue des champions effectué ce vendredi aura réservé de croustillantes affiches avec notamment deux confrontations aux airs de revanche: Lyon retrouvera ainsi le PSV Eindhoven, qui l'avait éliminé en quarts la saison dernière, même cas de figure pour Barcelone et Chelsea qui seront de nouveau opposés, un an après une opposition au même stade de la compétition qui avait vu les Blues l'emporter. A noter également les chocs Real Madrid-Arsenal, Bayern-Milan AC et Ajax-Inter.
L'OL retrouve un PSV qui l'avait sorti aux tirs au but la saison dernière.
"Evitons le PSV qu'on a rencontré en quart de finale la saison passée puis encore lors de notre tournée en Corée en juillet". Ce souhait émis par Jérémy Berthod dans L'Equipe vendredi n'a donc pas été exaucé ! Sorti aux tirs au but en avril dernier par le PSV après deux nuls 1-1, l'Olympique Lyonnais retrouvera sur sa route la formation néerlandaise, toujours dirigée par Guus Hiddink, ce dernier cumulant par ailleurs cette fonction avec celle de sélectionneur de l'Australie, qu'il a qualifiée pour la Coupe du monde 2006.
"Le club a tellement soif de montrer quelque chose contre le PSV, il a tellement soif de revanche par rapport à ce sentiment d'injustice qui n'a pas encore été évacué, tout ceci peut être une source de motivation supplémentaire", a réagi l'entraîneur Gérard Houllier sur le site de Lyon. Les quadruples champions de France seront effectivement déterminés à prendre leur revanche, d'autant qu'ils s'étaient estimés lésés par l'arbitrage au match retour la saison dernière. La tâche semble à leur portée face à un adversaire qui, après avoir perdu nombre des joueurs qui en ont fait un demi-finaliste européen en 2005 (Bouma, Park, Lee, Van Bommel...), semble cette saison moins fort, en attestent ses deux lourdes défaites lors de la phase de poules de la Ligue des champions sur les terrains de Fenerbahçe et de Schalke 04 (3-0 à chaque fois).
Et comme parallèlement, Lyon semble avoir encore franchi un palier, il recueille les faveurs des pronostics. "L'OL a accompli des progrès cette saison, il veut les montrer aussi sur la scène européenne, même si je considère que le PSV était l'équipe la plus difficile des adversaires potentiels après le Bayern et Chelsea", ajoute Gérard Houllier. Les Néerlandais sont quand même parvenus à se qualifier, menant notamment la vie dure au Milan AC, qui les avait éliminés en demi-finales la saison dernière. Mais Lyon aura cette fois-ci l'avantage de recevoir au retour...
[SIZE="5"]Dessin fais par Juninho__69[/SIZE]
Sujet: P.S.V. - LYON (Avant match) 
on a le pied en quart ... 
