PSG 2 - 0 Rennes

Paris revient fort

La victoire des Parisiens (2-0) face à un Rennes amorphe, leur permet de remonter à la 4e place, et de menacer à nouveau Auxerre et Bordeaux, battus samedi soir. Pour les Rennais, jamais dangereux, cette troisième défaite d’affilée à l’extérieur fait mal.
Par Gildas Devos

Paris concrétise
Pour la venue du Stade Rennais, le Paris Saint-Germain se présentait dans une toute nouvelle organisation, une de plus diront les mauvaises langues. Les absences d’Edouard Cissé et de Christophe Landrin sur blessure, ainsi que celle de Modeste M’Bami, suspendu, obligeaient le technicien parisien à remodeler son milieu de terrain. Dans ce 4-2-3-1 new look, Semak démarrait à droite et Dhorasoo reprenait son poste de demi défensif. Côté Rennais, Bölöni récupérait son portier géant Andreas Isaksson mais perdait Faty en défense. L’enjeu était simple pour les Parisiens : s’imposer afin de rester au contact des leaders, et écarter un concurrent à l’Europe. A l’inverse, les Bretons pouvaient passer leurs hôtes en cas de victoire, puisqu’ils ne leur concédaient qu’un point de retard. Un match qui comptait donc dans la lutte pour l’Europe, et notamment pour le PSG de Laurent Fournier.

La rencontre était prise par le bon bout par les Franciliens. Jérôme Rothen, finalement préféré côté gauche au jeune uruguayen Rodriguez, multipliait les dédoublements à gauche, bien aidé par Kalou et Mendy. Rothen se heurtait à un bon Isaksson (12e), puis l’Ivoirien frappait à côté sur un centre de l’international français (13e) avant que Pauleta ne sollicite le Suédois sur un superbe coup-franc en lucarne (15e). Puis le Portugais tentait sa chance du gauche mais ne cadrait pas sa frappe (19e). Un sale quart d’heure rennais seulement interrompu par un tir en pivot de Freï, bien capté par Létizi (25e). A la 36e minute, Pauleta se montrait encore dangereux sur une tête claquée par Isaksson, avant que la domination locale se matérialise enfin au tableau d’affichage. Ouaddou perdait le ballon au milieu au profit de Rothen qui s’échappait puis préférait intelligemment la passe pour Pauleta à la frappe. Le Portugais inscrivait son 11e but de la saison Ligue 1 (1-0, 39e). La mi temps survenait finalement sur ce score heureux pour les Bretons.

Pauleta, encore
A la reprise, les Rennais se plaçaient un cran plus haut, gênaient considérablement la construction parisienne, et se créaient même de bonnes opportunités. Utaka, notamment, se montrait infernal sur son côté droit. Ainsi, à la 54e minute, le Nigerian s’échappait puis centrait pour Freï. Le ballon parvenait finalement à Monterrubio qui se signalait pour la seule fois du match en touchant le poteau. Puis Utaka sollicitait une nouvelle fois Létizi, d’une frappe trop molle (59e). Mais, progressivement, les Parisiens revenaient dans le match, sous la houlette d’un Pauleta exceptionnel. Le capitaine parisien tentait d’abord sa chance de loin (52e), avant de faire le break pour son club. Sur un contre bien mené, Kalou lançait son avant-centre, légèrement à droite. Le Portugais éliminait Adailton d’un crochet, repiquait dans l’axe puis trompait Isaksson d’un tir décroisé du gauche, au ras du poteau (2-0, 65e). Un but de classe, qui garantit déjà pour plusieurs semaines le titre de «Pichichi» à Pauleta et ses douze buts au compteur…

Malgré l’entrée de Jimmy Briand à la place de Ouaddou, les Rennais ne se montraient guère plus dangereux jusqu’à la fin de ce match, marquée par la sortie sous les vivats du Parc de Pauleta (89e). Utaka pouvait tenter sa chance de la tête, à côté (81e) puis s’effondrer dans la surface, peut-être «aidé» par Mendy (86e), rien n’y faisait. La rencontre se terminait sur ce score logique de 2-0 pour le PSG, qui replaçait celui-ci à la 4e place du classement. Auxerre et Bordeaux, battus (1-0), respectivement à Marseille et au Mans, ne sont désormais qu’à deux et un point des hommes d’un Laurent Fournier qui peut souffler. En revanche, c’est une nouvelle douche froide à l’extérieur pour Rennes, la troisième d’affilée. Plus que le score, finalement flatteur pour eux, c’est la manière et le manque de réaction qui ne manqueront pas d’inquiéter et, sans doute, d’excéder Laszlo Bölöni. La prochaine réception de Saint-Etienne sera une nouvelle occasion pour les Rouge et Noir de se refaire une santé.