Petit lexique rennais
Passé par Nantes, Sylvain Armand a connu la saveur des derbies face au Stade Rennais. Il a également déjà eu l’occasion d’affronter à de nombreuses reprises les trois joueurs majeurs de l’attaque bretonne : Olivier Monterrubio, Alexander Frei et John Utaka. Des joueurs qu’il conviendra aux Parisiens de contenir afin de remporter la victoire, samedi, au Parc des Princes. Et ainsi aborder les deux dernières rencontres de 2005, face à Ajaccio et Toulouse, de la meilleure des façons.
Au Parc des Princes, le mercredi 7 décembre 2005
Souvenirs de derbies de l’Ouest
«Ce sont toujours des derbies un peu chauds entre Nantes et Rennes. Maintenant, j’ai connu, en tant que Stéphanois d’origine, les derbies entre Saint-Etienne et Lyon, et cela n’a rien à voir ! C’est beaucoup plus agressif... Les Nantes-Rennes ou Rennes-Nantes se passent généralement dans un état d’esprit relativement correct.»
Olivier Monterrubio, technicien et passeur
«J’ai joué avec lui un an (à Nantes, lors de la saison 2000-2001). C’est un joueur qui a une bonne technique, qui est capable de délivrer d’excellents ballons. On a pu le voir la saison passée avec Frei. C’est quelqu’un à l’aise avec le ballon, qui sait se balader sur tout le front de l’attaque. Il ne faut pas lui laisser d’espaces, l’empêcher de jouer. C’est un très, très bon joueur de Ligue 1. Il faudra le serrer de près, le marquer avant qu’il ne trouve son aisance technique.»
Alexander Frei, goaleador patenté
«Il faut d’abord et avant tout l’empêcher de déclencher ses tirs, de frapper. Il a une adresse devant le but supérieure à la moyenne, une facilité à l’état pur, un peu comme Pedro (Pauleta). Que ce soit de la tête, du pied gauche ou du pied droit, il frappe dans n’importe quelle position et cela rentre la plupart du temps. Il faudra donc lui laisser un minimum d’espaces, surtout aux abords de la surface de réparation et, évidemment, dans cette surface. C’est dans cette zone de vérité qu’il va nous falloir le surveiller, l’empêcher d’intervenir. Maintenant, s’il marque du milieu de terrain, on ne pourra qu’applaudir (rires).»
John Utaka, le «bip-bip» rennais
«C’est un joueur très rapide. Cela complète le secteur offensif rennais entre un renard des surfaces, un excellent passeur, et donc John Utaka qui prend les espaces, va très vite et est un danger permanent avec sa pointe de vitesse. Ce type de profil est toujours intéressant dans une équipe. S’il précipite parfois les choses, il a tout de même un excellent jeu au pied. Les trois joueurs forment un beau trio dans l’attaque bretonne. A nous de la contenir.»
Sylvain Armand, autant déterminé à l'entraînement qu'à réaliser,
avec ses équipiers, une bonne fin d'année 2005.
Ci-dessus, contact avec Maoulida, la saison passée, au Parc, face à Rennes.
La bataille du milieu
«Il y a quelque chose à faire face au Stade Rennais. De toutes les façons, il faudra faire quelque chose. On en est dans l’obligation ! Avec les joueurs que l’on a, on est capables de l’emporter face à Rennes. Tout dépend de notre mentalité, de notre agressivité, surtout au milieu de terrain. On a beau dire, dans n’importe quel championnat du Football moderne, c’est la bataille du milieu de terrain qu’il faut remporter, qui est la plus importante. A nous d’être à la hauteur pour nous faire plaisir, pour faire plaisir au public, au staff technique, afin d’en sortir grandis et de repartir pour les deux derniers matches avant la trêve avec une confiance plus importante.»
Propos recueillis par Olivier Maillard