Les dirigeants du SC Bastia ont menacé mardi de poursuivre en justice tous ceux qui accuseraient leur club d'être «raciste». Cette déclaration d'intention fait suite aux reportages diffusés dimanche sur France 2 et Canal+ au sujet l'ancien défenseur bastiais Pascal Chimbonda, aujourd'hui à Wigan, et victime du comportement raciste de plusieurs supporters en novembre 2004 et mai 2005. Chimbonda est guadeloupéen.
«Ca suffit, il y en a marre de parler de Bastia en matière de racisme alors que nous sommes champions de France de l'intégration, a lancé le président Louis Multari, lors d'une conférence de presse. La Corse a démontré tout au long de son histoire qu'elle a toujours été une terre d'accueil, le club est à l'image de cette histoire, il en est même le porte-drapeau. Dorénavant, nous étudierons tous les détails de toutes les déclarations avec nos avocats et nous sommes prêts à aller devant les tribunaux. Bastia n'est pas un club raciste».
Selon Bernard Casoni (actuel entraîneur), Michel Padovani (adjoint), Eric Durand (entraîneur des gardiens), Nicolas Penneteau (gardien du SCB) et Pierre-Yves André (capitaine), les «problèmes» rencontrés à l'époque par Pascal Chimbonda sont liés à «un manque de professionnalisme et un comportement de dilettante lors des matches et des entraînements». «On a juste fait l'amalgame entre les deux, assure Pierre-Yves André, l'homme qui avait sangloté devant les camarés de télévision le soir de la descente, en pointant le manque de sérieux d'une partie du groupe. Pascal a été victime d'actes isolés regrettables mais je ne le défendrai jamais.»
«Nous ne voulons plus que l'on parle de cette affaire, ni que l'image du club continue à être salie ou accusé à tort d'être un club raciste, quitte à en référer à la justice», a insisté Louis Multari.