Le quotidien L'Equipe révèle jeudi que le Paris-SG se trouve encore dans une situation financière délicate. Arrêtés au 30 juin 2005, les comptes mettent en lumière un déficit de 17,6 millions d'euros alors que le budget prévisionnel prévoyait des bénéfices à hauteur de 6,6 millions d'euros. Sur les huit dernières années, les pertes cumulées du PSG avoisinnent les 238 millions d'euros, ce qui en fait le plus mauvais élève du championnat français.
Entre juin 2004 et juin 2005, sous la présidence Francis Graille, le club de la capitale a tout de même réduit son déficit de 14,3 millions d'euros puisqu'il était de 31,9 un an auparavant. Une amélioration due à la participation à la Ligue des champions lors de la saison 2004-2005 qui est venue renflouer les caisses de 17,3 millions d'euros (billeterie et droits TV). Pour expliquer ces mauvais résultats, le PSG avance plusieurs arguments. Le problème avec les supporters qui a coûté un match à huis clos, les droits TV (9e place seulement), les mauvaises performances commerciales de Sportfive et les ventes de joueurs décevantes (4,2 millions d'euros au lieu des 8,5 espérés).
Interrogé par L'Equipe, le nouveau président Pierre Blayau est plutôt serein. Il se montre même optimiste : «Le résultat est en nette amélioration par rapport aux exercices précédents. Le PSG est donc sur la voie d'un retour à l'équilibre. Mais il est vrai que ce résultat est en retrait des prévisions qui avaient été faites, en partie à cause des provisions qui ont été passés pour des risques éventuels». Ces provisions, qui s'élèvent à 11,4 millions d'euros, servent à couvrir des pertes sur la revente de joueurs achetés au prix fort et les indemnités demandées par Vahid Halilhodzic, en procès avec le club depuis son limogeage en février 2005.
Par ailleurs, Pierre Blayau en a profité pour rappeller que le PSG ne devrait pas se sentir concerné par le prochain mercato d'hiver. «Sur le plan sportif, dit-il, il ne sera pas nécessaire d'être actif. Cela doit être bien clair. Le groupe est constitué. Très franchement, sauf opportunité de premier plan, il n'y aucune raison de se positionner sur le mercato.» Le président parisien considère les deux Uruguayens Carlos Bueno et Cristian Rodriguez, récemment qualifiés par la FIFA, comme des renforts pour la deuxième partie de saison.
Sujet: Les mauvais comptes du Paris-SG