«Etre prêt pour après»Après un footing d’une bonne demi-heure en forêt de Saint-Germain, c’est une séance d’entraînement en grande partie technique et conclue, sous le déluge, par du travail de conservation de ballon qui attendait ce mercredi un groupe parisien amputé, comme de coutume lors de toute période dite «internationale», de nombreux éléments.
Les absences multiples n’ont toutefois pas empêché Laurent Fournier, qui va bientôt pouvoir compter sur le retour de Christophe Landrin (qui a longuement couru en compagnie de Franck Dja Djedje), et les joueurs restés au Camp des Loges d’effectuer une séance classique.
Si certains Parisiens encore présents du côté du centre d’entraînement du PSG sont des habitués des appels sous les drapeaux (on pense en particulier à Mario Yepes ou à Sergeï Semak), d’autres n’ont pas encore acquis assez d’expérience sur le plan national pour pouvoir évoluer dans des sphères plus élevées. C’est le cas, évidemment, de la jeune classe francilienne, Rudy Haddad en tête, qui compte toutefois plusieurs sélections en Equipe de France Espoirs.
«Ca fait un peu bizarre de voir tout le monde partir, d’être moins nombreux à l’entraînement, explique Rudy. J’aimerais bien partir aussi ! C’est calme mais on travaille pour garder la forme, le rythme, pour être prêt pour après.» Par «après», comprenez la suite d’une saison vécue tantôt sur le terrain (une titularisation, deux entrées en jeu en Ligue 1), tantôt sur le banc, tantôt dans la peau du dix-septième homme.
A bientôt vingt-et-un ans, Rudy Haddad est dans les temps. Ce qui ne l’empêche pas d’attendre avec impatience ses prochaines apparitions sur les pelouses françaises : «Progresser à l’entraînement est quelque chose d’important mais on progresse aussi en disputant des matchs de Ligue 1, explique-t-il. On aspire tous à jouer plus souvent. Chaque semaine, on essaie de gagner sa place dans le groupe. Etre parfois dix-septième et partir en tribune n’est jamais facile puisqu’on préfère jouer mais, après un jour ou deux, on revient chaque lundi pour mériter sa place !»
Bien sûr, les rencontres avec la réserve rouge et bleu (comme celle disputée demain à Rouen, pour le compte de la douzième journée de championnat) peuvent constituer un bol d’air. Mais il s’agit là d’un cap déjà passé, avant, on l’espère, l'affirmation définitive au haut niveau d’une vivacité et d’une technicité intéressantes.
«Dans un sens, on souhaite toujours être avec les pros ! Si je ne suis pas forcément demandeur, j’écoute les conseils des joueurs plus expérimentés et je les accepte. Je prends et j’essaie de faire bien.» Et ainsi d'amener une concurrence de qualité obligeant, comme partout, les cadres à se remettre perpétuellement en question. «Avec la Coupe d’Afrique des Nations, beaucoup de joueurs africains vont s’en aller momentanément, comme, par exemple, à Saint-Etienne. Cela peut changer la donne.» Et libérer quelques places. Mais Rudy a encore tout l’avenir devant lui et il le sait.
source:psg.fr
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