Le Stade Rennais est apparu fatigué, usé, en fin de rencontre face au PSG mercredi soir. Ce qui a permis au club parisien de ramener le match nul (1-1) du stade de la Route de Lorient. Un constat inquiétant dans la dernière ligne droite.
Rennes n’a plus son destin entre ses mains. En tout cas en ce qui concerne la troisième place, synonyme de tour préliminaire de la Ligue des Champions. Après le match nul face au PSG mercredi soir (1-1) au stade de la Route de Lorient, les Rennais se retrouvent toujours derrière Lille (3eme) et Marseille (4eme) avec un point de retard. Les deux derniers matchs les conduiront à Saint-Étienne avant de recevoir les Dogues Lillois. Deux équipes assez physiques face à qui il va falloir relever un défi. Ce qui au vu des dernières prestations du club entraîné par Laszlo Bölöni suscite quelques inquiétudes.
Rennes parait fatigué. Très fatigué. Quasiment usé. Ce qui avait été déjà perceptible en déplacement à Nice (défaite 2-1) et Marseille (défaite 3-0) est encore apparu face au PSG, à domicile cette fois. Alors qu’on s’attendait à voir une équipe parisienne baisser de pied au fil des minutes après sa victoire en Coupe de France face à l’OM samedi dernier, ce sont bel et bien les Rennais qui ont semblé les plus à la peine lors des vingt dernières minutes. Pourtant, les Bretons ont eu pas moins de treize jours pour préparer de la meilleure façon cette rencontre capitale. A la fin du match, l’entraîneur Laszlo Bölöni s’est d’ailleurs montré « très déçu » , en stigmatisant le « manque de rigueur » de certains.
Autre interrogation, Rennes a semblé bien peu motivé alors que se profilait une troisième place au championnat en cas de victoire sur les Parisiens. Pour l’entraîneur du PSG, Guy Lacombe, les Rennais « ont eu peur de gagner ». Le jeune milieu Yoann Gourcuff ne dit pas le contraire et exprime même quelques regrets : « On a peut-être reculé après avoir ouvert la marque et c'est devenu plus difficile. Je suis très déçu. On pensait avoir fait le plus dur en ouvrant la marque. On aurait pu éviter ce but parisien. On aurait dû balancer les ballons en touche, même si ça ne plaît pas au public. J'espère qu'on n'aura pas trop de regrets avec ce nul quand arrivera la dernière journée. »
Il reste quand même des motifs d’espoir. En première période, Rennes a su se créer de nombreuses occasions grâce notamment à Utaka et Monterrubio. Sans un super Alonzo dans les buts, qui a le don d’attirer le ballon à lui, et avec un M.Sars un peu plus inspiré, les Rennais auraient même pu prétendre rentrer au vestiaire avec un avantage d’un ou deux buts. Il faut maintenant retrouver cet état d’esprit affiché durant quarante cinq minutes sur toute la longueur d’un match. Laszlo Bölöni a également une solution : « Il nous manque parfois la méchanceté, même vis-à-vis de nous-mêmes. » C’est à ce prix que la série de huit victoires d’affilée en championnat aura servi finalement à quelque chose.
Sujet: Rennes, ça coince