Incapable de marquer un but dans le jeu depuis trois rencontres, Barcelone devra s’imposer face à Benfica pour se qualifier pour les demi-finales de la Ligue des Champions. Ronaldinho, le maître à jouer catalan, sait ce qui lui reste à faire.
Un but en 291 minutes. Et encore. Un but inscrit sur un penalty plus que litigieux lors du match au sommet de la 31eme journée de la Liga contre le Real Madrid (1-1) samedi dernier. Le FC Barcelone, pourtant nanti d’une des meilleures lignes d’attaque d’Europe, n’y arrive plus. Lundi, les journalistes de Marca se sont même amusés à compter les tirs des Barcelonais lors de la séance d’entraînement. Bilan : seize buts sur 96 tirs. Pourtant, mercredi contre Benfica, il faudra marquer et les hommes de Frank Rijkaard le savent. Pour retrouver cette réussite, l’équipe catalane compte sur Deco, Eto’o mais bien évidemment sur Ronaldinho. Le Brésilien a toujours aimé les grands rendez-vous. Les soirées de gala. Que ce soit sous le maillot du PSG lorsqu’il affrontait l’OM ou sous les couleurs Blaugrana, « Ronnie » s’est toujours fait un malin plaisir de répondre présent et d’épater la galerie.
Ainsi, en cinq matchs sous les couleurs de Barcelone, Ronaldinho a déjà inscrit cinq buts contre le Real Madrid, dont trois cette saison. D’ailleurs, l’hommage rendu par le stade Bernabeu au prodige brésilien lors de sa sortie le 19 novembre dernier témoigne de l’admiration suscitée par ce gamin issu des favelas de Porto Alegre. Une admiration reprise en cœur par la presse ibérique, comme pouvaient en témoigner les Unes des gazettes au lendemain de la démonstration tactique des Catalans contre Chelsea lors du huitième de final retour de la Ligue des Champions. Le Mundo Deportivo montrait ainsi l’attaquant célébrant son but entouré de ses coéquipiers. Le tout barré d’un titre évocateur : « Chef-d’œuvre ». Souvent exilé sur le flanc gauche, trop à son goût, il n’a ainsi pu résister à l’appel du centre alors qu’on jouait la 78eme minute d’un match crispant. Résultat, un but et trois adversaires ridiculisés.
Mais pour espérer soulever un trophée qui fait actuellement défaut au champion du monde, il faudra rééditer la performance. Carlos Puyol, suspendu à l’aller, ne se fait pas de souci. « Contre Chelsea, il s’est retrouvé devant trois défenseurs. Mais comme il est très rapide et très fort, il a pu passer. D’ailleurs, pour tout vous dire, c’est le plus fort à tous les points de vue. » Auteur de six buts en sept matchs de Ligue des Champions, l’ancien Parisien demeure le meilleur buteur du club à seulement trois unités de Shevchenko. Lui qui déclarait avant la double confrontation contre Benfica « vouloir remporter tous les trophées qu’il n’avait pas encore enlevés à Barcelone afin de marquer l’histoire du football » ne devra pas se louper mercredi.
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