Malgré un passage anecdotique à la Juventus Turin en 1999, l’Italie réussit plutôt bien à Thierry Henry. Avec les Bleus mais surtout avec Arsenal, l’attaquant français a souvent marqué des buts face aux équipes italiennes. Mais aussi les esprits.
Le passage de Thierry Henry en Italie n’avait pas spécialement marqué les esprits. Arrivé à Turin en provenance de Monaco, le gamin des Ulis avait eu du mal à se mettre au Calcio. De janvier à juin 1999, Henry jouait treize matchs de Serie A pour trois malheureuses réalisations. Le Gunner pourra rétorquer que la même saison à Monaco, il avait également joué treize matchs pour un seul but. Il dira aussi combien sa courte expérience italienne aura été formatrice au niveau mental et physique. Néanmoins, personne ne peut nier que le passage turinois d’Henry restera anecdotique et que ses plus beaux exploits « italiens » se feront sous le maillot d’Arsenal.
Son premier match de Ligue des Champions avec Arsenal ? Contre un club italien pardi, la Fiorentina en 1999. Son premier but face à un club italien en Ligue des Champions ? Face à la Juventus, à Turin, lors d’une défaite 3-1 lors de la saison 2001-2002. Son premier triplé en Ligue des Champions ? Face aux Transalpins de l’AS Rome version 2002-2003, au stade Olympique. Histoire de prouver à l’Italie qu’il était bien un grand joueur. Ce soir-là, il bat les Giallorossi à lui tout seul avec un somptueux triplé (3-1). Il convaincra définitivement les critiques italiens en atomisant l’Inter Milan à Giuseppe-Meazza lors d’un succès 5-1. Aujourd’hui, ces clubs de la Botte aimeraient bien recruter un Henry si efficace.
Reste que pour le moment, Thierry Henry reste bel et bien un Gunner. Et que sous ce maillot, qu’il porte peut-être encore pour peu de temps tant la tentation barcelonaise paraît énorme, Henry aimerait gagner cette Ligue des Champions où il n’a brillé qu’avec Monaco (demi-finale face à la Juventus de Zidane, un but) malgré une réussite individuelle insolente de 40 buts en 74 matchs. Mardi soir, tout le peuple d’Arsenal espère que la réussite italienne d’Henry continuera. Après son but décisif à Madrid, le Français est devenue l’étoile d’un bloc compact et la lumière doit venir de lui. Face à son ancien club, face à ses amis Zebina (des Ulis comme lui), Vieira et Trezeguet, Henry sait qu’une partie de la place de numéro un mondial qu’il espère disputer à Ronaldinho passe par ce choc… Et par des buts.
Sujet: Henry et l'Italie