Les autorités sportives espagnoles ne se sont pas montrées sensibles aux tentatives de Javier Clemente et Samuel Eto'o de dédramatiser l'affaire du crachat. «Des attitudes et des déclarations de ce type sont condamnables et ne contribuent en rien au bon ordre sportif», a estimé le conseil supérieur du sport, qui dépend du gouvernement.
Le secrétaire d'Etat aux sports, Jaime Lissavetsky, a demandé à la Commission nationale anti-violence, qui se réunit mercredi, de «prendre les mesures nécessaires» à l'encontre du joueur camerounais, auteur d'un crachat sur le joueur Unai Exposito, et de l'entraîneur espagnol de l'Athletic Bilbao, qui avait comparé l'auteur du crachat à un singe («Ceux qui crachent sont ceux qui descendent de l'arbre»).
En revanche, le Comité de compétition, organe disciplinaire de la Fédération espagnole, qui se réunit mardi, ne devrait annoncer aucune mesure contre Eto'o, l'arbitre du match ne l'ayant pas sanctionné, et le club de Bilbao n'ayant pas protesté. Cette attitude, soulignent mardi les médias espagnols, contraste avec la sévérité dont fait généralement preuve l'UEFA dans ce genre d'affaires.