Le Vénézuelien Lorenzo Parra a conservé, lundi soir, au Palais Omnisports de Paris-Bercy, sa couronne mondiale WBA des mouche en battant aux points le Français Brahim Asloum.
Le défi proposé au Berjallien, cinq ans après son titre olympique, s'est avéré trop dur à assumer face à un boxeur de la trempe de Parra qui défendait son bien pour la cinquième fois dans l'enceinte parisienne depuis sa première consécration obtenue en décembre 2003 aux dépens du Portoricain Eric Morel. Asloum, au début de sa carrière professionnelle, n'a rien à regretter, il aura dans le futur d'autres occasions de rafler un titre mondial. Le champion olympique s'est montré impuissant face au métier exercé par le boxeur sud-américain trop expérimenté qui a mené le combat de bout en bout.
Le combat n'est pas parti sur des bonnes bases pour le protégé de Louis Acariès, touché à l'oeil droit dès la première reprise sur un coup de tête involontaire de Parra, auteur dans le round suivant d'une droite en contre époustouflante qui a envoyé Asloum au tapis. Mal embarqué dans son combat, le boxeur tricolore a essuyé ensuite une pluie de coups mais n'a pas vacillé une seconde fois. Sûr de sa boxe, maître de ses appuis, Parra a distillé sa boxe sans s'affoler, s'adaptant comme à son habitude à la tactique de son adversaire et jouant de l'esquive à la perfection. Confronté à une situation très périlleuse, le champion olympique s'est accroché comme il a pu jusqu'au bout de cette bataille à sens unique sans jamais pouvoir percer le cuirasse du roc d'Aragua malgré quelques timides tentatives au quatrième round.
Lorenzo Parra, qui reste invaincu en 27 combats professionnels (dont 17 avant la limite), a largement mérité sa victoire aux dépens d'un Brahim Asloum qui ne doit pas nourrir de regrets. Pour accéder à la plus haute marche mondiale, le Berjallien, battu pour la première fois en 20 combats (19 victoires dont 7 avant la limite), devra se frotter encore à des adversaires du calibre de Parra. La récompense viendra plus tard. «J'ai boxé plus fort que moi. Il m'a dominé. J'ai encore une grosse marge de progression. Il m'a contré à la 2e reprise. J'ai fait un voyage au tapis. Il s'en est suivi quelques reprises dans le brouillard. On ne peut pas gagner à tous les coups. J'ai rempli plus ou moins mon contrat. J'ai tenté de régaler le public. J'ai loupé mais je le remercie», a déclaré Asloum.